A défaut d’avoir le temps de me plonger dans l’actualité, d’autant que mon abonnement a ELLE a été très récemment résilié (de mon fait, rassurez-vous, il ne s’agit pas d’une mesure de rétorsion de la part de mon mag préféré), j’aimerais m’attarder un peu sur une question qui me titille depuis quelques temps: l’agressivité des féministes.
Il est courant de lire ou d’entendre régulièrement des féministes affirmer qu’elles s’inscrivent en opposition aux « folles furieuses » du MLF, ces harpies brandissant jadis gaiement leur soutien-gorge en flamme au nez des hommes, avec, dans l’autre main, un couteau pour les émasculer. Booouuuh, ça faisait peur, c’était horrible… Cela se comprend dans la mesure ou les opposants du féminisme aiment à brandir l’argument de féministe « bourgeoise coincée qui hait les hommes, horrible créature piaillante sans humour ».
J’ai tout de même envie de répondre: quelle ingratitude !
Alors que, par exemple, la lutte d’un Che Guevara est fêtée de toutes part (malgré le fait qu’il ait du procéder à moult exécutions sommaires), que les passions révolutionnaires continuent de nous faire pousser des soupirs nostalgiques (ahhh mai 68), que les injustices racistes provoquent (à juste titre) des discours emportés… il semble que le combat féministe se voit privé du droit à la passion. Eh oui, toutes ces femmes hurlant pour leurs droits, c’est antiglam’ au possible… Tellement antinaturel…
Et là, je répète: mais quelle ingratitude! Le droit à l’avortement, à la contraception, au divorce, à posséder son propre chéquier n’aurait pas pu s’acquérir par un gracieux battement de cil, j’en suis convaincue. Que l’agressivité ne soit plus une solution adaptée au monde d’aujourd’hui, je suis on ne peut plus d’accord. Qu’il soit essentiel aujourd’hui de lutter avec les hommes pour une société plus égalitaire et plus heureuse pour tous, je suis également d’accord. Mépriser les féministes des années 60 et 70, et m’inscrire en totale rupture avec elle, certainement pas.
Comme le soulignait très justement Virginie Despentes dans King Kong théorie, c’est quand même un comble un « dominant » qui reproche au « Dominé » de ne pas mettre assez du sien…
Je remarque d’autant plus que dans les débats opposant les féministes et les anti sur internet, les plus agressifs semblent toujours être les défenseurs de l’ordre établi. Dans ce blog, pourtant modeste, il nous est déjà arrivé de nous faire traiter d’idiotes, d’enfants gâtés, de « déconnectées de la réalité », de coincées sans humour… de la part de gens que nous n’avons jamais attaqués personnellement. Et encore, ces attaques sont extrêmement mineures, comparées notamment, à ce que Patric Jean se prend dans les dents quotidiennement.
Comme d’hab, il n’est de hargne plus violente que celle des gardiens de l’ordre établi…
tout à fait d’accord avec toi!
les femmes c’est doux et gentil, si ça a des opinions c’est prié d’attendre qu’on lui rende grâce en silence et sans marcher sur les pieds de quiconque…
Pire! quand je m’offusque contre une blague sexiste, on me rétorque « roooh, alleeeez! un peu d’humour! »…
Ah l’humour! et les fameuses blaguounettes sur les blondes que l’on devrait prendre à la légère parce que bien évidemment « tout le monde sait ce que ce n’est pas vrai ».
Dans son livre « soit blonde et tais-toi’ la canadienne Brigitte McCann Livre d’ailleurs une analyse assez interessante la dessus. Sur les vexations dont sont victimes les blondes, et sur le fait que les blagues à leur encontre concernent en réalité TOUTES les femmes. Pour faire court, la blonde symbolise la femme « desirable » dans l’imaginaire collectif -bien que les femmes désirables aient des couleurs de cheveux tres diverses-. Ce qui excite le désir fait peur et doit donc être maté, donc dénigré.
Les femmes qui font ce genre de blague recoivent le message différemment: dénigrer les blondes leur sert d’exhutoire contre les pressions qu’elles subissent pour être belle.
Bref, du coup, ce genre de blagues sexiste reste le dernier rescapé du politiquement correct. Et quand on ne rit pas on se prend des « ahhhh mais on va pas arrêter de rire, tu es trop relou »
[…] This post was mentioned on Twitter by DelphineD, Sabine Sur. Sabine Sur said: RT @Delphine_D: « c’est quand même un comble un « dominant » qui reproche au « Dominé » de ne pas mettre assez du sien…» http://tinyurl.com/ybngmwo […]
Salut les filles, j’ai lu ça sur Backshich info:
« La poupée du Nord qui ne dit jamais non !
Encore un produit made in Nord que la France entière va nous envier : la poupée gonflable érotique. La PME Domax, près d’Hénin-Beaumont les fabrique et les vend comme des petits pains de Bordeaux à Berlin.
Elle s’appelle Laetitia. 1,65 m, 95- 60-90. Tantôt blonde, brune ou rousse. Elle ne parle pas pendant les matchs de foot, elle est toujours partante, jamais contrariante, et en plus, lorsque vous en avez assez de la voir, vous pouvez la ranger dans un tiroir ou un placard. La femme parfaite en somme (on plaisante, on précise) »
Super, j’adore quand on écrit, même pour « plaisanter »qu’une poupée gonflable c’est la femme parfaite, ça me donne juste envie de leur péter la gueule !!! Quand tu vois qu’il y a des filles à la rédaction de ce torchon, c’est rassurant ???
en effet – hihihi- c’est vraiment trop drôle… -_- (soupir desespéré)