Feeds:
Articles
Commentaires

Avec la divine Babooszch, on a décidé de mettre en ligne tous les vendredis une liste de sujets ou d’articles qu’on n’a pas eu le temps de mentionner mais qui nous ont fait discuté et nous ont marqué dans la semaine.

J’inaugure avec

ça nous a bien saoûlées:

– la nouvelle trouvaille de Charal pour nous, les mamans lionnes: on en parle chez Fanchon

– des nouvelles pub anti-avortement dans le métro de New York (ok je le prends pas tous les matins, mais les messages sont vraiment ignobles) : on en parle chez Feministing (en anglais)

– Jean-Pierre Dupire qui envahit le métro de Paris avec ses putains de poêles à bois (update: j’ai trouvé cette vidéo qui en parle justement sur le blog des chiennes de garde, pour celles et ceux qui ne voient pas encore qui est Jean-Pierre Dupire)

on a vachement aimé

– que Kathryn Bigelow remporte deux oscars, parce que son film Démineurs est vraiment top (j’ose pas dire « est de la bombe », c’est trop humour du vendredi soir)

– que la journée internationale des droits des femmes de lundi nous ait permis d’en parler avec les potes et les voisins sans se faire traiter d’hystéros stériles

– l’article de Hadley Freeman sur les femmes et le botox (toujours en anglais)

– la sortie de Precious et Fleur du Désert ces deux dernières semaines

– La version gay de « You Belong Me » qui me rendrait presque la chanson sympathique

Allez, bon week-end tout le monde, n’oubliez pas d’aller voter!

Décidément, on n’arrête pas le progrès. Il faut avouer que la poupée Corolle en plastique lambda frustrait les mamans en devenir par son manque d’interactivité. Heureusement, Nintendo a eu une idée de génie pour permettre aux petites filles d’exprimer leur instinct maternel dès leur plus jeune âge. Le concept est simple comme bonjour, on colle la « Wiimote » (comprenez la télécommande Wii) dans un poupon fourni avec le jeu, et l’on se trouve face à un vrai bébé qui couine, bave et fait caca… enfin non j’exagère. Toutefois le jeu propose une dizaine d’activités: nourrir le bébé, le faire rire, lui faire faire son rot … voire même lui apprendre à marcher lorsque l’on utilise le « Balance board Wii ».

Bref « Baby and me » c’est un sympathique programme de dressage à l’art de la maternitude. Désormais, même les jeux vidéos (qui à la base devaient vous transposer dans un monde incroyable d’aventure et de danger) confinent les petites filles entre biberon et couches culottes… Rassurez-vous ce charmant jeu n’est pas (encore) disponible en France…

Hier soir, alors que je zappais avec ennui d’une chaine à l’autre, je me suis finalement arrêtée sans passion sur l’émission de la 6 « Nouveau look pour une nouvelle vie ».

Au bout de 3 secondes je n’avais plus du tout envie de dormir, au bout de 3 minutes j’insultais ma télé.

Je n’ai suivi l’histoire que de deux malheureuses victimes de ce relooking, en général lourdement suggéré voire exigé par leur entourage: Daniel et Sophie.

Daniel est célibataire et d’après ses potes (on n’a jamais assez de bons amis), ce n’est pas étonnant vu son look de gros ringard moche. Pan dans les dents. Daniel, bien entendu va devoir « renouer avec le séducteur qui est en lui » Rrrrrr, préparez-vous les minettes, voilà le prédateur qui n’attend qu’un costard hugo boss et une bonne épilation du torse pour révéler l’ampleur de son sex appeal.

Sophie est mariée depuis 7 ans, elle a un enfant avec son conjoint Franck et de son propre aveu, elle n’a pas vraiment le temps de se préoccuper de son apparence (car il faut avouer le manque de style, il faut faire pénitence dans cette émission, dire à quel point on regrette de ne pas être Dita Von Teese du ptit déj au coucher afin d’être absout par l’impitoyable équipe de coaches beauté, drague, maquillage en veux-tu en voilà).

Sophie, qui m’a particulièrement intéressée et désolée, rentre à 19h tous les soirs, s’occupe de son gosse, fait la vaisselle, la bouffe, le ménage, le repassage, etc. Au grand dam de Franck, son très inutile mari, elle n’a pas la décence de mettre des babouches à plumes et des nuisettes transparentes quand elle lui fait cuire son steak. Franck n’y va pas par 4 chemins: sa femme est une « rose fanée », et elle ferait bien de prendre garde à ce que « les pétales ne tombent pas trop ».

On suit donc le joyeux ménage un soir, alors que bobonne cuisine et que Franck, l’air détendu, rentre du boulot. Il la reluque de haut en bas en s’exclamant « eh ben, c’est séduisant »… (voir scène ci-dessous).

Sic...

Cette séquence  particulièrement humiliante sur l’air semi-blasé semi-dégoûté de Frank qui embrasse Sophie, la femme qui – honte sur elle – cuisine en jogging. La voix off commente « coincée dans ce rôle de mère parfaite, Sophie ne trouve plus le temps de faire des efforts pour Franck, son compagnon depuis 7 ans ».

Instant confession pour Sophie: « C’est vrai que c’est peut être pas très sexy, mais je privilégie le fait d’être à l’aise ». Impitoyable, la voix off reprend: « Une priorité qui empiète un peu trop sur la vie de couple de Franck et Sophie ».
Et c’est parti pour un ptit tour dans la garde robe de Sophie, avec humiliation au rendez-vous: rendez-vous compte, cette gourde de Sophie ne porte que des jeans et des t-shirts. Ouhhhh la honte!!!!

La conclusion très finement suggérée de tout ça c’est que si Franck va voir ailleurs, faudra pas qu’elle se plaigne avec son look de clodo. Donc il est temps que M6 intervienne!

La suite de l’émission est paaaaaassionnante: on voit Sophie et Daniel se faire coiffer, épiler, maquiller, rhabiller, etc.

La touche finale de ce « changement de vie » (qui se résume à une paire de nouvelles fringues et une coupe à 600 euros en gros), est apportée par le coach personnel qui vient passer au moins 12 minutes de son précieux temps avec les losers qui croient sans doute que D&G est une région de l’Ecosse.

Le coach de Daniel est bien sûr un coach en drague, communément connu sous le nom « formateur-pour-gros-lourds-qui-vont-t-aborder-dans-la-rue ».
Le coach de Sophie ? Un coach en cuisine pour préparer un repas romantique bien sûr! Au point où on en était, je m’attendais presque au coach en « gestion de la satisfaction masculine » avec au programme « les 20 positions qu’ils préfèrent », abonnement à FHM inclus.

Pour le finish de l’émission, on a droit à l’examen final de Sophie qui prépare son petit dîner romantique et s’habille en princesse, confiant à la caméra qu’elle a « une boule dans le ventre » dans l’attente de la réaction de son adorable petit ami. Le très aimant Franck rentre donc à la maison (en jean le salop!!!), se colle les pieds sous la table, non sans avoir reluqué la princesse, et s’exclame « je ne suis pas du genre expansif, mais vraiment je suis content ».

On lui laisse le rot de la fin et on espère revoir Sophie dans « Seule et épanouie, comment je me suis débarrassée de mon abruti de copain » bientôt…

Ce petit bijou est visionnable encore un moment sur le site de M6 ici.

Le naturel…

Un article publié par Arrêt sur image (bon désolé hin, c’est payant) fait un petit focus sur les positions exprimées par Elisabeth Badinter sur France Inter aujourd’hui, concernant les couches lavables.

« Badinter proteste aujourd’hui contre l’injonction implicite, qui serait faite aux mères depuis le début de la crise, de rentrer à la maison, de renoncer à travailler, d’allaiter leurs enfants, de leur préparer des brocolis bio plutôt que de leur servir des petits pots tout préparés, et de revenir aux couches lavables, de préférence aux couches jetables »

Par la suite, l’article tente de compléter  le discours d’EB: En effet, le journaliste s’étonne que la philosophe oublie de parler d’un autre « terrorisme » à l’égard des femmes: les injonction à la consommation, notamment dans le domaine de la beauté et de l’apparence physique.

De tout cela, il ne ressort qu’une seule conclusion: le pseudo « naturel » est un ennemi du féminisme. C’est une des armes les plus dangereuses de ses ennemis, qui aiment à dresser un « ordre naturel » des choses contre lequel il est « nocif » de lutter (bah oui, c’est la nature qui l’a crée, c’est forcément bien).

Outre le bourrage de crâne permanent sur l’allaitement (ton enfant sera moins malade, il aura plus d’anticorps, ca vaut bien que tu te transformes en biberon géant et assure seule la tâche de nourrir ton gnaffron), il est incroyable le nombre de choses « naturelles » que la société nous ressort dès qu’il s’agit de nous casser les ovaires… les couches lavables en sont un bon exemple.

Les questions d’esthétique féminines sont encore plus perverses. Rien de tel, nous dit-on, que les femmes « naturelles » (comprenez, soyez aussi belle que Jessica Alba mais sans maquillage, sans marques, sans chirurgie esthétique, sans vous affamer parce que les hommes aiment les femmes qui ont un bon coup de fourchette). Cette injonction aurait pu avoir du bon et nous éviter moult heures passées devant le miroir chaque matin. Mais ca aurait été trop facile. Au contraire, il fleurit aujourd’hui dans les magazines féminins, tout un tas d’excellents conseils visant à nous aider à être naturelle, c’est à dire, à apprendre tout un tas de techniques de maquillage sophistiquées pour être maquillées « sans que ca se voie », à faire plein de « balayages-méchages » dans le cheveux (l’effet racine c’est d’un vulgaire), à être parfaitement épilée (au lazer de préférence) histoire d’éviter l’horrible repousse, passer deux heures chez la manucure pour faire une « french » tellement sobre et classy… Pour illusionner les hommes, et leur faire penser que nous nous sommes levées comme ca (il ne faudrait pas qu’il soit incommodé à l’idée de toute l’intendance qu’il y a derrière…) avec ce naturel n’a de naturel que le nom.

Bref, le naturel n’est jamais compris dans un sens qui nous faciliterait la vie. JAMAIS. Et plus encore, il sert de paravent à des normes qui n’ont rien de naturel et des injonctions contradictoires: sois mince mais mange, ait un teint de pèche lumineux et avenant (et naturel ne l’oublions pas…) sans passer une heure dans la salle de bain, après l’homme s’ennuie… etc Comme si notre monde avait encore quoi que ce soit de naturel… (nos voitures? nos saucisses knaky? notre console wii? nos centrales nucléaires?). Curieusement pourtant, c’est toujours aux mêmes de s’ajuster.

PS: Pitié pas de « maiiiis euh l’écologie c’est important ». I agree, mais à partir du moment où chacun reçoit les mêmes contraintes.

Disney évolue

Je suis allée voir hier soir la toute nouvelle création des studio Disney: « La princesse et la grenouille« . Bien qu’assez fan de Disney, et particulièrement des histoires de princesse, je ne m’étais jamais fait d’illusion sur le compte de « Blanche-Neige », « Cendrillon », ou « La belle au bois Dormant », qui, en accord avec les représentations de leur époque, présentaient joyeusement de jolies potiches promptes à faire la poussière en attendant de se faire épouser.

« La princesse et la grenouille », bien qu’il ne soit franchement pas le meilleur dessin animé jamais produit, a le mérite de mettre en scène une jeune fille ambitieuse, courageuse et soucieuse de réussir par elle-même. En effet, Tiana se rêve propriétaire d’un restaurant, et travaille d’arrache-pied pour cela. Son but dansl’existence n’est pas de rencontrer l’amour (bien qu’eu cours de l’aventure, elle le rencontre incidemment) mais de devenir CHEF D’ENTREPRISE!

Lorsqu’elle rencontre le Prince Naveen, changé en grenouille pas un sorcier Vaudou, ses projets sont mis a mal. Pour l’aider à retrouver sa forme humaine, elle l’embrasse sur la bouche… Malheureusement, sans obtenir l’effet escompté puisque c’est elle qui se change alors en Grenouille. Au cours de son périple aux côtés de Naveen, ce dernier est conquis par son dynamisme, sa détermination, lui qui mène une existence de glandeur fini…

Bref, pour les petites filles, c’est un bel exemple, car le dessin animé leur montre que l’on peut être coquette et trouver l’amour sans pour autant sacrifier ses projets personnels. De même que l’homme idéal est celui qui vous apprécie pour votre personnalité, et non uniquement pour votre tour de taille.

Il ne vous aura pas non plus échappé en voyant l’affiche que Tiana est noire. Si les questions d’inégalités entre noirs et blanc ne sont abordées qu’en filigrane (Tiana est pauvre alors que son amie Charlotte – blanche – est richissime), on se réjouit tout de même de voir notre héroïne parvenir à ses fins. Le choix de départ, qui peut sembler irréaliste dans la Louisiane des années 30, de montrer des personnages qui se traitent en égaux quelle que soit la couleur de leur peau me semble approprié. S’il ne reflète pas la réalité – a savoir que les discriminations existaient et existent toujours – il montre un univers ou tous, riches ou pauvres, noirs ou blanc, hommes ou femmes, ont leurs qualités et leurs défauts. Quel que soit leur situation à la base, ils sont égaux, tout simplement.

Je vous propose de jeter un petit coup d’oeil au rapport de l’Igas (Inspection générale des affaires sociales) sur l’IVG,  rendu mardi 2 février 2010 à Roselyne Bachelot, ministre de la Santé.

Ce rapport propose notamment de renforcer sur tout le territoire le réseau des centres de planification et d’éducation familiale pour prévenir les grossesses non désirées et de revaloriser en 2010 d’au moins 10% la tarification des IVG chirurgicales dans les établissements de santé.

Un excellent article paru dans ELLE (oui, oui, ils leur arrive de faire de très bon papiers, je l’admets volontiers)  l’année dernière avait déjà attiré mon attention sur la menace pesant sur la pratique de l’IVG.  Il mettait en avant le témoignage de praticiens se sentant « de plus en plus seuls et de moins en moins valorisés ».

Comment, cette parabole ne vous dit rien?

Apparemment des pasteurs en manque de virilité et de machisme se sont mis en tête d’attirer les jeunes hommes dans les églises, qu’ils trouvaient trop « féminine » (ben oui tout ces trucs de paix et de tolérance, c’est pour les gonzesses c’est bien connu). Ils se sont donc demnadé comment faire pour pousser les hommes à venir à l’église le dimanche. On imagine la conversation:

– Alors, on a un problème, la religion, c’est devenu un truc de mauviettes. Franchement, ya plus que des femmes et des enfants qui viennent le dimanche, il faut qu’on trouve une solution. Donc j’ai pensé, on n’a qu’à faire une liste des trucs qu’aiment les gars, les vrais et les attirer avec ça.
– Euh… la bière, les canapés avec des chips dedans et les slips kangourous?
– Tu sors.
– Pardon.
– Ahhhh ça y est j’ai une idée qui va nous sauver, les mecs les vrais, ceux qu’on voit dans Texas Ranger, ils aiment tous la baston.
– Ah oui c’est vrai, les bonnes raclées, les coups de poings, les dents qui volent. Mais c’est pas un peu contraire à notre message de paix?
– Tu sors j’ai dit.

Et donc au terme de cette discussion de haute volée, plusieurs églises américaines se sont mises à coacher des équipes de combat de rue, bien sanglant, et à les emmener à des compéts, retransmettre les combats sur des beaux écrans plats pour attirer le chalans le dimanche.

Trop fort les curés…

Comment ça, choix d'image intéressé?

Plus d’infos sur la vidéo du NewYork Times

Crédits image: Polina Sergeeva

Les marques rivalisent d’ingéniositude pour capter leur clientèle de plus en plus jeune. Grace à ce petit kit, disponible sur le site de Joué Club, votre petite fille apprend dès son plus jeune âge à faire la bonniche comme maman… et, comble de réalisme, avec les même produits, mais en plus petit.

Armée de son faux baril de Skip, de sopalin et de papier toilette factice – à ranger dans le chariot Carmen – elle exercera dès 4 ans ses talents ménagers, tout en veillant à ce que personne ne manque de l’essentiel (faux dentifrice signal, kleenex, crème Nivea)

Merci à Inès pour nous avoir indiqué cette petite merveille sur notre groupe Facebook

l’hystérie féministe

A défaut d’avoir le temps de me plonger dans l’actualité, d’autant que mon abonnement a ELLE a été très récemment résilié (de mon fait, rassurez-vous, il ne s’agit pas d’une mesure de rétorsion de la part de mon mag préféré), j’aimerais m’attarder un peu sur une question qui me titille depuis quelques temps: l’agressivité des féministes.

Il est courant de lire ou d’entendre régulièrement des féministes affirmer qu’elles s’inscrivent en opposition aux « folles furieuses » du MLF, ces harpies brandissant jadis gaiement leur soutien-gorge en flamme au nez des hommes, avec, dans l’autre main, un couteau pour les émasculer. Booouuuh, ça faisait peur, c’était horrible…  Cela se comprend dans la mesure ou les opposants du féminisme aiment à brandir l’argument de féministe « bourgeoise coincée qui hait les hommes, horrible créature piaillante sans humour ».

J’ai tout de même envie de répondre: quelle ingratitude !

Alors que, par exemple, la lutte d’un Che Guevara est fêtée de toutes part (malgré le fait qu’il ait du procéder à moult exécutions sommaires), que les passions révolutionnaires continuent de nous faire pousser des soupirs nostalgiques (ahhh mai 68), que les injustices racistes provoquent (à juste titre) des discours emportés… il semble que le combat féministe se voit privé du droit à la passion. Eh oui, toutes ces femmes hurlant pour leurs droits, c’est antiglam’ au possible… Tellement antinaturel…

Et là, je répète: mais quelle ingratitude! Le droit à l’avortement, à la contraception, au divorce, à posséder son propre chéquier n’aurait pas pu s’acquérir par un gracieux battement de cil, j’en suis convaincue. Que l’agressivité ne soit plus une solution adaptée au monde d’aujourd’hui, je suis on ne peut plus d’accord. Qu’il soit essentiel aujourd’hui de lutter avec les hommes pour une société plus égalitaire et plus heureuse pour tous, je suis également d’accord. Mépriser les féministes des années 60 et 70, et m’inscrire en totale rupture avec elle, certainement pas.

Comme le soulignait très justement Virginie Despentes dans King Kong théorie, c’est quand même un comble un « dominant » qui reproche au « Dominé » de ne pas mettre assez du sien…

Je remarque d’autant plus que dans les débats opposant les féministes et les anti sur internet, les plus agressifs semblent toujours être les défenseurs de l’ordre établi. Dans ce blog, pourtant modeste, il nous est déjà arrivé de nous faire traiter d’idiotes, d’enfants gâtés, de « déconnectées de la réalité », de coincées sans humour… de la part de gens que nous n’avons jamais attaqués personnellement. Et encore, ces attaques sont extrêmement mineures, comparées notamment, à ce que Patric Jean se prend dans les dents quotidiennement.

Comme d’hab, il n’est de hargne plus violente que celle des gardiens de l’ordre établi…

Hier soir, alors que nous nous débattions avec intensité et sous l’oeil mi-amusé mi-intéressé des gens du rer, nous en sommes venus, avec la merveilleuse babooszchka à parler du second degré.

Aaaaaaaahhhh le second degré, le répulsif ultime anti-féministe, le super moyen trop bien malin tout trouvé pour renvoyer dans sa niche toute réclamation, toute plainte à l’égard des manifestations de sexisme qui nous entoure.

Alors une fois pour toute, non, nous ne sommes pas des grosses frustrées sans mecs ou meufs qui passent leur vie à regarder « Pocahontas » sur Youtube en rigolant à la mort de John Smith (désolée vraiment pour ce spoiler). On n’est pas non plus des filles dépourvues d’humour avec un couteau entre les dents prêtes à couper tout ce qui dépasse au nom du féminisme.
Désolée pour ceux qui se font tout un mythe des féministes, mais pas du tout.

Par contre se réfugier derrière le second degré et le « on va quand même pas arrêter de rire » pour laisser passer les pires horreurs, et dire amen à tout au nom du Saint Second Degré, c’est non aussi.

Rien de tel qu’une petite vidéo pour conclure, à prendre au second degré